La Protection civile participe à l’exhumation de 17 victimes non-identifiées de la catastrophe minière du Bois du Cazier

Protection civile
Intervention
Du 4 au 6 octobre, la Protection civile a collaboré avec le DVI (Disaster Victim Identification) de la Police fédérale dans le cimetière jouxtant le Bois du Cazier à Charleroi. L’opération avait pour but l'exhumation de 17 dépouilles de victimes de la catastrophe minière d’août 1956 qui n’ont pas pu être identifiées à l’époque.
collaboration de la Protection civile avec le DVI

Un médecin-légiste et un dentiste travailleront ensuite à l’identification  des victimes. D’autres investigations (comparaison d’ADN, reconstruction faciale en 3D, etc.) pourraient aussi être menées pour s’assurer de l’identité des victimes. Outre la Protection civile, ce devoir de mémoire au profit des familles des victimes rassemble de nombreux acteurs autour du DVI : l’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC), l’Institut médico-légal de Liège (IML Liège), l’hôpital universitaire de Louvain (UZ Leuven), la Direction centrale de la police technique et scientifique (DJT), la Police locale de Charleroi, etc.

C’est l’équipe IBIS de la Protection civile qui était mobilisée pour cette opération à Charleroi. L’équipes IBIS de la Protection civile travaille régulièrement avec le DVI (Disaster Victim Identification) de la Police fédérale lors d’opérations de necrosearch, à savoir la recherche de dépouilles mortelles en vue de leur identification. Il peut s’agir de victimes d’une catastrophe de grande ampleur ou de cadavres dans le cadre d'une enquête judiciaire.

équipe IBIS de la Protection civilerecherches menées par l'équipe IBIS de la Protection civile 
recherches menées par l'équipe IBIS de la Protection civilerecherches menées par l'équipe IBIS de la Protection civile 

L’opération menée à Charleroi cette semaine s’inscrit donc dans un contexte inédit, puisque cette fois-ci, exceptionnellement, elle se déroulait uniquement pour des raisons humanitaires et historiques et non judiciaires.

Les membres de l'équipe IBIS sont formés par le DVI aux nombreux aspects des opérations de necrosearch, comme les techniques de fouilles ou le respect de la déontologie, et d’autres encore. En effet, ces opérations nécessitent avant tout une méthode de travail exigeante et très précise afin d’éviter les négligences qui pourraient entraîner la destruction irréversible d’éventuels éléments de preuve ou la contamination des dépouilles par des traces parasites qui compromettraient leur identification.

Sur le terrain, les membres de l’équipe IBIS creusent le sol avec précaution, centimètre par centimètre, sous la supervision des experts du DVI. S’ensuit une longue opération de tamisage afin de ne laisser passer aucun indice.